Georges Brassens-Aupres de mon arbre/1956
Versuri/text:
J'ai plaque mon chene
Comme un saligaud
Mon copain le chene
Mon alter ego
On etait du meme bois
Un peu rustique un peu brut
Dont on fait n'importe quoi
Sauf naturell'ment les flutes
J'ai maint'nant des frenes
Des arbres de Judee
Tous de bonne graine
De haute futaie
Mais toi, tu manques a l'appel
Ma vieille branche de campagne
Mon seul arbre de Noel
Mon mat de cocagne
(Refrain)
Aupres de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais du
M'eloigner de mon arbre
Aupres de mon arbre
Je vivais heureux
J'aurais jamais du
Le quitter des yeux
Je suis un pauvre type
J'aurai plus de joie
J'ai jete ma pipe
Ma vieille pipe en bois
Qu'avait fume sans s'facher
Sans jamais m'bruler la lippe
L'tabac d'la vache enragee
Dans sa bonne vieille tete de pipe
J'ai des pipes d'ecume
Ornees de fleurons
De ces pipes qu'on fume
En levant le front
Mais j'retrouv'rai plus ma foi
Dans mon coeur ni sur ma lippe
Le gout d'ma vieille pipe en bois
Sacre nom d'une pipe
(Au refrain)
Le surnom d'infame
Me va comme un gant
D'avecques ma femme
J'ai foutu le camp
Parce que depuis tant d'annees
C'etait pas une sinecure
De lui voir tout l'temps le nez
Au milieu de la figure
Je bats la campagne
Pour denicher la
Nouvelle compagne
Valant celle-la
Qui, bien sur, laissait beaucoup
Trop de pierres dans les lentilles
Mais se pendait a mon cou
Quand j'perdais mes billes
(Au refrain)
J'avais une mansarde
Pour tout logement
Avec des lezardes
Sur le firmament
Je l'savais par coeur depuis
Et pour un baiser la course
J'emmenais mes belles de nuits
Faire un tour sur la Grande Ourse
J'habite plus d'mansarde
Il peut desormais
Tomber des hallebardes
Je m'en bats l'oeil mais
Mais si quelqu'un monte aux cieux
Moins que moi j'y paie des prunes
Y a cent sept ans - qui dit mieux ?
Qu'j'ai pas vu la lune
(Au refrain)